A la recherche du konokono…
La première fois que nous avons entendu parler de Konokono c’était le soir, en étudiant le menu du restaurant le Marlin Bleu à Port Mathurin.
Nous venions d’arriver à Rodrigues après un voyage qui avait commencé tôt le matin même et qui nous avait conduit de la maison au Tampon à « l’Heritage Vue Sur Mer » un peu au dessus de la capitale de la belle île de Rodrigues. Nous nous remettions des émotions de la journée: levés beaucoup plus tôt que les derniers jours, surclassement en première sur le vol de 25 minutes entre La Réunion et Maurice, correspondance stressante presque ratée à l’aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam à Maurice- on se demande pourquoi un aéroport aussi utilisé pour des correspondances n’est pas mieux organisé car ce n’est pas la première fois que tout ne se passe pas au mieux.
Heureusement notre hôte a l’heritage vue sur mer a été formidable et a accepté de nous conduire le soir au restaurant en bord de mer puis de revenir nous chercher ensuite. Une belle touche de réconfort offerte gratuitement et pour laquelle j’ai une grande gratitude.
Le menu du Marlin Bleu donc propose un plat à base de konokono. Mis à part les innombrables clients du Marlin Bleu au cours des âges, ou même de la soirée, car le restaurant était plein- de touristes réunionnais- et probablement la totalité de la population rodriguaise, qui a déjà entendu parlé de konokono?
Etait -ce simplement le nom localement donné à un met autrement connu ailleurs?Nous en doutions! En dessous de l’énoncé du plat on trouvait cet intrigant avertissement que je n’avais absolument jamais vu ailleurs: le konokono est susceptible de provoquer des effets hallucinogènes. J’ai dit « ah j’en prends pas moi! » Mais bien entendu je voulais que Jacek en prenne! Et il en avait bien l’intention!
Nous avons dû attendre la serveuse qui nous a expliqué que le konokono était un mollusque très présent dans les lagons rodriguais. Jacek a commandé et c’est à ce moment qu’a commencé notre quête, car ce soir-là, au Marlin bleu, ils n’avaient plus de konokono! La déception fut grande, mais le soulagement un peu aussi (pour moi). Il fallait cependant qu’on essaie (ou du moins que le plus courageux d’entre nous le fasse) . Il fallait donc qu’on en trouve…
Ce soir là nous nous sommes consolés avec deux soupes de meefoon (c’est comme ça que les Rodriguais appellent les nouilles de riz), de l’ourite grillé (du poulpe) et après une pana cota au coulis de mangue beaucoup trop sucrée nous avons marché un peu sur le front de mer puis nous sommes rentrés.
Notre plan pour trouver du konokono était de continuer notre exploration de l’île et de ses restaurants jusqu’à en trouver.










In Search of Konokono…
The first time we ever heard about konokono was one evening while studying the menu at Le Marlin Bleu in Port Mathurin.
We had just arrived in Rodrigues after a journey that had started early that very morning, taking us from our home in Le Tampon to the Heritage Vue sur Mer, just above the capital of the beautiful island of Rodrigues. We were still recovering from the day’s events: waking up much earlier than in previous days, an upgrade to first class on the 25-minute flight from Réunion to Mauritius, a stressful (almost missed) connection at Sir Seewoosagur Ramgoolam Airport in Mauritius — one wonders why such a busy transfer airport isn’t better organized, because this wasn’t the first time things hadn’t gone smoothly.
Fortunately, our host at the Heritage Vue sur Mer was wonderful and kindly offered to drive us to the seaside restaurant that evening and pick us up afterward. A beautiful, unsolicited gesture for which I am deeply grateful.
So, the menu at Le Marlin Bleu featured a dish made with konokono. But apart from the countless tourists who had eaten there over the years — or even that very evening, as the restaurant was packed with Réunionese tourists, and probably nearly the entire Rodriguan population — who had actually heard of konokono?
Was it simply a local name for a dish better known elsewhere? We had our doubts! Beneath the dish’s description was an intriguing warning I had never seen before: konokono may have hallucinogenic effects. I said, “Ah, I’m not having any!” But of course, I wanted Jacek to try it! And he certainly intended to.
We had to wait for the waitress, who explained that konokono is a mollusk abundant in Rodrigues’ lagoons. Jacek ordered it, and that’s when our quest truly began — because that very evening, at Le Marlin Bleu, they were out of konokono! The disappointment was great, though I admit I felt a small sense of relief. Still, we knew we had to try it (or at least that the braver of us had to). So, we needed to find some…
That night, we consoled ourselves with two bowls of meefoon soup (as Rodriguan locals call rice noodles), some grilled octopus, and, after a panna cotta with far too sweet a mango coulis, we walked a little along the waterfront before returning to our hotel.
Our plan for finding konokono was simple: continue exploring the island and its restaurants until we found some.
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